dimanche 22 juillet 2012

L'Islande humaine: les islandais

Un peuple d'une simplicité de rapports humains déconcertante. Sans codes sociaux complexes - mais lavez-vous soigneusement SANS maillot avant de plonger à la piscine ou au SPA - les islandais sont accommodants, relax, sans chichi. D'approche assez rudimentaire (le sourire est généralement en option de prime abord mais sans intention malveillante), ils doivent s'adapter année après année à un changement populationnel draconien: des 300000 habitants des l'île, le volume humain se décuple avec disproportion durant deux mois, par l'impact de la horde touristique qui débarque en juillet et août, cliquant son Nikon sur les paysages à couper le souffle qui entourent et bercent normalement leur vie d'insulaires.
Un choc culturel annuel qu'on peut deviner par la nature des relations touriste/islandais. En effet, je ne crois pas avoir vraiment touché, durant ces douze courts jours, à la vraie nature des islandais. On sent un certain "pattern" relationnel formaté par ce tourisme agressif - et sûrement agressant. Je crois qu'il faut aller en Islande en novembre, en janvier ou en mars pour toucher réellement au cœur des relations interpersonnelles. Loin d'être une critique, mais plutôt un aveu de culpabilité, mon commentaire relève, une fois de plus, certaines de mes interrogations de voyageuse... Dont celle liée à l'éthique culturelle du tourisme de masse dans un environnement généralement (et sainement) plus isolé.
L'Islande, sous son 66e N parallèle, pourra-t-elle supporter encore plus de touristes au mètre carré qu'elle n'en accueille actuellement, sans perdre une partie de sa vraie nature...? La crise économique qu'elle a connue en 2009 a démocratisé davantage son accessibilité au plan budgétaire et, donc, touristique. Et elle devrait passer à l'Euro d'ici quelques années...
Ce que nous allons visiter en Islande ne devrait pas être que des paysages, aussi exceptionnels soient-ils. Nous voyageons aussi et surtout pour rencontrer l'autre. Mais l'autre islandais aura-t-il encore envie de nous sourire dans une décennie au rythme où vont les choses...? Je n'ai pas de réponse. Que des questionnements.
À quel moment ce voyage qui forme la jeunesse, selon le dicton, déforme-t-il l'authenticité et l'identité de cette terre d'accueil du voyageur...?

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